Assistance d’un médecin conseil

L’assistance d’un médecin conseil est-elle nécessaire?

OUI. La preuve en est que:

  1. Ce droit vous est rappelé par votre adversaire lui-même depuis qu’un décret de la loi de 1985 l’y oblige.
    La loi du 5 juillet 1985 a été créée dans le but de défendre vos intérêts face aux très puissantes compagnies d’assurances, les obligeant à vous informer de votre droit d’être assisté du médecin «de votre choix».
  2. Les compagnies elles-mêmes vous proposent une garantie «recours», faisant valoir que l’assistance d’un médecin-conseil à vos côtés sera une garantie d’impartialité et de justice.

Pourtant 9 fois sur 10 la victime se présente seule devant le médecin qui la convoque.
IL S’AGIT D’UNE ERREUR À ÉVITER.

Prenons le cas où n’ayant pas été conseillée, une victime se soit présentée seule chez le médecin-conseil de la compagnie qui l’a convoquée( peu importe que ce médecin ait été missionné par la compagnie adverse ou par la sienne), dans ce cas la victime a la possibilité de réclamer à un médecin de recours (jamais missionné par une compagnie) un rapport de contre-expertise. Cela déclenchera une réelle EXPERTISE CONTRADICTOIRE, comme la loi le prévoit.

Pourquoi se méfier d’un médecin conseil de compagnie?

Cette question est bien légitime car en effet un grand nombre des médecins-conseils sont impartiaux et enclin à l’humanité. Toutefois ce n’est pas toujours le cas et vous risquez de tomber sur l’un de ceux qui ont tendance à défendre plus la compagnie qui les paye que la vérité.

Ce que redoute par dessus tout un médecin-conseil missionné par une compagnie, c’est de «chuter». Qu’est-ce que ça veut dire?
Cela signifie que s’il a estimé que les séquelles présentées par une victime justifient une IPP de 10 % et qu’à la suite de cette expertise, une contre-expertise ait lieu et qu’un expert judiciaire estime que cela ne vaut que 7 ou 8 %, il est certain que la compagnie considèrera que le médecin-conseil qu’elle avait missionné, celui qui a admis 10 %, était un médecin par trop généreux.

Il est probable que la Compagnie ne lui adressera pas d’autres missions.
ll faut donc craindre qu’un médecin-conseil de compagnie ait tendance à indiquer le chiffre inférieur de la «fourchette» possible.

Par exemple les séquelles d’un traumatisme crânien sont évaluées par le barême entre 2 et 10 %, donc en évaluant à 2 % ou mieux encore à zéro, le médecin-conseil de compagnie est sûr de ne pas chuter.

Fixer un chiffre proche du maximum de la fourchette
est un risque qu’il préfèrera ne pas courir.